18/12/2011

Phil Craven, le président de l' IPC s'exprime ...

Des Jeux Unilympiques dans 20 ans ?
De passage à Paris, Sir Philip Craven, Président du Comité International Paralympique, a répondu à quelques questions sur le développement et l'avenir du sport pratiqué par les personnes handicapées. Interview.

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Question : Quel est votre point de vue sur l'état du handisport dans le monde ?

Philip Craven : L'état du "sport paralympique" dans le monde, je préfère parler de cela... la question est vaste ! Je trouve que les Jeux Paralympiques d'été comme d'hiver se déroulent de mieux en mieux. Il y aura 20 sports pour les Jeux de Londres en 2012, et 5 pour les Jeux d'hiver de Sotchi en 2014. A Rio de Janeiro, en 2016, il y aura 22 disciplines. Ce qui me fait plaisir, c'est que chaque sport se développe. Des bénévoles sont passionnés par le sport, et moi-même je suis bénévole... et je suis passionné par le sport !

Question : Selon les continents, lesquels vous donnent satisfaction, et lesquels souhaiteriez-vous pousser davantage ?

Philip Craven : Tous les continents me donnent satisfaction. Mais le Comité International Paralympique [IPC en anglais] vient de rendre public son plan stratégique pour la période 2011 à 2014. Si les deux premiers plans se concentraient sur les Jeux Paralympiques et la valorisation de sa marque, maintenant nous devons soutenir le développement des athlètes par la promotion des sports et des comités nationaux paralympiques. Pour en revenir aux continents, chacun a des progrès à faire. Par exemple, l'Europe de l'Ouest et l'Amérique du Nord participent aux compétitions internationales et paralympiques depuis plus de 50 ans. Leurs organisations ont besoin de renouveler leur envie, leur appétit de faire du sport. En Europe de l'Est, le sport paralympique est encore nouveau, presque débutant. On a besoin d'avoir beaucoup plus de jeunes partout dans le monde qui pratiquent les sports paralympiques. Les jeux de 2016 sont l'occasion de lancer un grand programme de développement de ces sports dans toute l'Amérique latine. En Asie, on a déjà fait beaucoup grâce aux jeux paralympiques de Pékin en 2008 et aux Asian Para Games qui se sont déroulés l'année dernière à Guangzhou. Il faut maintenant travailler sur l'Afrique : c'est sur ce continent que l'on a le plus d'action à lancer, et c'est ce que vise le nouveau plan stratégique de l'IPC.
Image : Sir Philip Craven © I.P.C.



Question : En Afrique subsaharienne, il semble y avoir deux gros problèmes pour développer les sports paralympiques : d'abord la pauvreté des populations, et ensuite la gouvernance des organisations sportives qui est un peu n'importe quoi...

Philip Craven : Je ne répondrai pas que c'est "un peu n'importe quoi" ! Mais des progrès peuvent être réalisés. On peut trouver une bonne gouvernance sur tous les continents, et également une gouvernance à améliorer sur tous les continents. Si on ne travaille pas avec les organisations nationales de gouvernance du sport paralympique et que l'on se contente de quelques projets de développement sans structure sur place, cela ne marche pas, ce n'est pas durable.

Question : La médiatisation des sports paralympiques est très variable selon la discipline et son caractère spectaculaire. Comment pensez-vous pouvoir rééquilibrer cette visibilité, et est-ce d'ailleurs votre travail ?Craven1.jpg

Philip Craven : Je ne sais pas si c'est notre travail, mais il faut être conscient que certains sports sont moins médiatisés. C'est pareil pour les sports olympiques : certains attirent beaucoup plus de spectateurs que d'autres. Pour ma part, je suis passionné par tous les sports paralympiques. Vous savez, la boccia, par exemple, a été un grand succès aux Jeux Paralympiques de Pékin. Chaque discipline peut attirer des spectateurs mais il est vrai que des sports peuvent être plus facilement présentés à la télévision. Mais est-ce que les Jeux sont faits pour la télévision... ou pour les athlètes et les spectateurs ? Pour moi, les Jeux sont d'abord faits pour les athlètes et les spectateurs.

Question : En France, une polémique revient régulièrement sur l'intégration des Jeux Paralympiques au sein des Jeux Olympiques. Quelle est votre opinion sur une fusion des deux événements ?

Philip Craven : Tous les sports ne sont pas fusionnables. L'IPC entretient de bonnes relations avec le Comité International Olympique, les Jeux Paralympiques suivent de peu les Jeux Olympiques. Si l'on réunit les Jeux, il y aura de gros problèmes logistiques à résoudre, par exemple en construisant un village olympique, non pas pour 12.000 athlètes mais pour 16.000 ! Mais pourquoi pas, dans l'avenir ? On est à 10 ou 20 ans de cela, parce qu'il faut au moins neuf ans pour préparer des Jeux. Je ne suis pas contre, mais en ce moment, les Jeux fonctionnent bien tels qu'ils sont organisés.


Propos recueillis par Laurent Lejard, novembre 2011.

Image : Sir Philip Craven © I.P.C.Didier ONANA Communication de la fédération

08/12/2011

Le match en détails

 

 

 

              P1050554.JPG  Dès l’entame de la rencontre, ALL Stars emmené par son capitaine Moukouri Marcel (no 9) enflamme le public par un jeu direct fait de passes précises et une adresse au panier. Le public exulte et n’en croit pas ses yeux. Il n’avait jamais pensé que les personnes handicapées sur fauteuils roulants pouvaient livrer un spectacle d’une aussi bonne qualité. La défense de Wheel Stars prend un peu d’eau. A la fin du premier quart temps le score est de 2 pour les Wheel Stars et 4 pour All Stars. La première pause permet à Wheel Stars de revoir sa stratégie.

P1050557.JPGC’est une équipe requinquée qui revient sur l’aire de jeu. Moukouri et ses co équipiers sont asphyxiés et ne parviennent plus à atteindre la bouteille. Sodjine Motto, Bessigui et Modo de Wheel stars bouchent tous les espaces et vont plus vite que leurs adversaires. Les tirs au panier sont plus précis. Fin de ce ¼ temps 17 à 09 pour Wheel stars. Les deux autres parties de l’heure ne changent rien. All Stars perd le rythme et le moral. Les maladresses s’accumulent et le spectacle perd de sa saveur du début, le public lui tient toujours bon. Au coup de sifflet final des arbitres NDJIE BELIBI et TCHATCHOU Yannick, la déception se lit sur le visage des All Stars qui ont perdu leur éclat.

P1050614.JPGLe public satisfait descend sur l’aire de jeu féliciter ses héros qu’il espère revoir bientôt. Dans cet exercice c’est MODO Jean pierre (9) de Wheel stars qui bat les records au point où pour remerciements, il offre deux bouteilles d’eau à des spectatrices et fait un signe d’amour des doigts. Le geste fait rire toute la tribune officielle. Le directeur de la partie Constance CHINFI, de commun accord avec les deux capitaines, ordonne cinq minutes supplémentaires d’exhibition.

P1050626.JPGLes joueurs échangent les maillots et font une dernière démonstration… dommage que toute chose ait une fin… A quand le prochain spectacle ?

Didier ONANA©Communicateur 94788688 / 70311128

Les arbitres en concertation.

 

 

ILS ONT DIT ....

 

P1050638.JPG HASSAN Mohamadou (président régional de la fédération des Handicapés de l’Adamaoua) : « C’est pour la première fois que dans la ville de Ngaoundéré et dans notre région, l’on assiste à un très grand match de basket-ball sur fauteuils roulants. Les populations présentes ici aujourd‘hui ont pu voir le savoir le savoir-faire des personnes handicapées en matière de sport. Je voudrais croire que les personnes handicapées de cette partie du pays n’auront plus honte ni peur de se mouvoir. Je vais m’y atteler avec mon équipe pour que ce tabou soit brisé. Vous savez, certaines personnes et familles cachent encore les personnes handicapées dans leurs maisons. Ça nous pose un véritable problème. Les personnes handicapées de l’Adamaoua ne doivent pas être à l’écart du développement de ce pays que tous ensemble devons construire ».

 

 

 

 

 P1050524.JPGENOH Abrahams EGBE, (gouverneur de la région de l’Adamaoua)  « Je suis content de présider la toute  première finale de la coupe du Cameroun jamais organisée par cette jeune fédération. Je remercie ses dirigeants pour cette marque de confiance. J’exhorte ses dirigeants à faire de la détection des talents sportifs dans cette région afin que les athlètes issus de cette partie du pays soient des pourvoyeurs de médailles à notre pays lors des Jeux africains de Brazzaville en 2015. Le spectacle a été beau et je crois que le meilleur a gagné ».

 

 

 

P1050641.JPGNGOYO NGON Hervé (président de la fédération camerounaise du sport pour handicapés physiques)  « Nous venons d’assister à une finale très positive qui a produit les fruits que nous escomptions. Que ce soit les athlètes, les encadreurs que la délégation qui m’accompagne, nous sommes heureux de l’accueil à nous réservé  par les autorités de la Vina. Le message que je peux lancer à l’endroit des personnes handicapées de l’Adamaoua, c’est de s’approprier les outils sportifs car le sport est plus que jamais important pour la personne handicapée. Le sport est un vecteur de réinsertion socioprofessionnelle, de resocialisation et  de stabilité. Il permet à la personne handicapée d’avoir une  autonomie et une confiance en soi. Il est donc important que toutes les personnes quel que soit leur type de handicap puissent prendre une part active au développement du sport dans notre pays ».

 

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© Didier ONANA Communicateur 70311128 : 944788688

 

Ambiance d'après compétition